GRAND JEU DES BLOGUEURS MANGEURS DE DISQUES - HUITIÈME EDITION
THEME N°3 - JE LUI DIRAI LES MOTS BLEUS, LES MOTS MOTS QU'ON DIT AVEC LES YEUX
Un disque qui se passe de mots, et très bien, merci !
...
01 - Texte d'ouverture
02 - Bruitage qui vient se fondre dans le texte dit par Maria Casarès
03 - Danse du Tutuguri, texte
04 - Bruitage (xylophonie)
05 - La recherche de la fécalité (dit par Roger Blin)
06 - Bruitage et battements entre Roger Blin et moi
07 - La question se pose de (texte dit par Paule Thévenin)
08 - Bruitage et mon cri dans l'escalier
09 - Conclusion, texte
10 - Bruitage final
A tous les camarades participants : j'ai programmé la parution des articles mais je suis absent pendant la majeure partie du Jeu. Je ne peux donc pas lire vos posts, laisser les commentaires qui vont bien, ni écouter vos choix qui sont forcément pertinents. J'essaierai, à mon retour, de faire un tour des blogs mais aucune chance que je puisse lire les articles de façon exhaustive. Sic transit gloria mundi (j'aime bien placer cette citation).
Si vous cherchez un mot de passe, essayez donc downgrade.
Merci aux visiteurs qui laissent une trace de leur passage.
Till
Là, l'homme s'est retiré et il a fui.
RépondreSupprimerAlors les bêtes l'ont mangé.
Il s'est enfin rendu utile.
SupprimerIl me semble bien que c'est un total hors-sujet. Et même pas un petit billet dont il a le secret pour l'accompagner ! Ha, alors là !
RépondreSupprimerEnfin, le machin est cosmique, ça excuse à moitié.
Ca c'est encore un coup de Baster, Till, vire-le !
RépondreSupprimerJe l'avais testé à l'époque, ça restera un one-shot pour moi ...
Bah c'est un truc qu'on écoute tous les jours c'est clair. Mais c'est bon de savoir que ça existe et qu'on peut le réécouter de temps en temps.
SupprimerPeut-être hors sujet, mais un must !
RépondreSupprimerNon, non pas hors-sujet à mon avis impartial, mais un must certainement pour qui est intéressé.
SupprimerAh ah tu as décidé de nous "chier à la raie", un peu comme Antonin Artaud le fait dans cet enregistrement !
RépondreSupprimerAh non pas du tout. Ce document se passe de commentaire donc de mots. J'ai juste répondu au thème tel que je l'ai compris.
SupprimerQuel intérêt ?????
RépondreSupprimerQuel intérêt ? Juste celui de partager un document exceptionnel avec ceux que ça intéresse. Personne n'est obligé d'y adhérer, même pas de s'y intéresser. Le thème m'a paru une bonne occasion de partager ça.
Supprimer"
RépondreSupprimerDans une ruelle sombre, éclairée seulement par la lumière blafarde d'un réverbère aux carreaux cassés, Glen S.Baster, l'homme à l'imper gris, s'était arrêté. Il était arrivé dans une impasse. Enfin. Après trois mois de cavale, nous le tenions enfin. On l'avait définitivement coincé, et il le savait.
Nous distinguions clairement sa silhouette trapue dans le halo de pluie, sous cette lumière jaune, et mon coéquipier en profita pour sortir son arme de service, qu'il pointa vers le bougre. Alors qu'il ne bougeait plus, nous nous rapprochâmes de lui. D'un coup, nous vîmes sa manche bouger, il semblait sortir quelque chose de l'intérieur de son abominable veste, aussi boueuse que trouée. Bien qu'il fût de dos, je savais l'homme particulièrement fourbe, et je dégainais donc mon revolver, et mis ce sinistre individu en joue.
"Quoi que ce soit, jette ça à terre, Baster, et immédiatement. Ensuite, tu lèves les mains, et tu te retournes calmement"
Mais le forcené continuait à lever son bras, et déplier son coude lentement. Alors que la tension montait, que la sueur perlait à mon front, et que j'entendais mon collègue trembler juste à ma droite, je posais le doigt plus fermement sur la gâchette.
"Fais pas le con, Baster ! Rends toi"
Et alors que nous étions tous prêts à abattre une bonne fois pour toute ce taré, nous vîmes enfin sa main. Le fou, se sa main gantée d'un vieux gant de conduite en cuir, intégralement détrempé, du style de ceux que l'on voit dans les vieux films de voiture des années 80, nous adressa un majestueux doigt. Son majeur boudiné, se dressant fièrement sous la pluie, nous narguait.
Le con.
A la suite de ce baroud d'honneur, nous avons interpellé l'homme, et après avoir été contrôlé par trois psychiatres, il fut placé dans l'asile de Downgrade Road, où il ne pourrait théoriquement plus nuire à personne.
Parmi ses affaires, hormis son imper qui atterrit directement à l'incinérateur, nous n'avons retrouvé qu'un couteau de chasse émoussé, son vieux colt, chargé, et un cd, gravé apparemment. Une inscription, sur le dessus, tracée d'une main tremblante, disait "Artaud". Ca sera pour les pièces à conviction, je laisse aux types du labo le soin d'écouter ça. A la suite de l'arrestation de cet assassin schizophrène se prenant pour un privé, le plus dangereux psychopathe que la ville ait jamais connu, mon coéquipier fut promu sergent, et on me proposa le poste de commissaire pour avoir résolu cette affaire, fonction que j'ai acceptée par la suite.
J'ai pris l'habitude de téléphoner deux fois par semaine à Downgrade Road, histoire de m'assurer que tout allait bien. On n'est jamais trop prudents.
Détail intéressant, les gars qui l'ont fouillé se soir là m'ont dit qu'ils avaient retrouvé son horrible pantalon à pince maronnasse, complètement souillé à l'arrière. Pour un type qui me laissait sur les lieux de chaque crime l'inscription "Inspecteur, je vous chie à la raie", j'ai trouvé ça plutôt marrant. Plutôt marrant, ouais.
"
Mais qu'est-ce qu'on leur apprend à l'école de police ? Ces deux jeunots mettent 3 mois à coincer un pauvre clodo en pleine détresse sociale et croient avoir choper Baster. Glen S. Baster ?
SupprimerAllons jeunes padawans, votre privé préféré serait absolument mort de rire s'il n'était désespéré par le sort de ce pauvre type que vous avez fait bêtement enfermé.
Allez quelques indices pour vous aider la prochaine fois :
D'abord les vêtements. Baster dans un vieil imper gris ? Vous rêvez. Imaginez-le plutôt dans une veste trois-quart noire, jean noir, clarks en cuir et un trilby inamovible.
Ensuite cette histoire de doigt de diplomatie ? Sérieusement, Baster a infiniment plus de classe que ça et suffisamment d'arguments pour s'éviter ce genre de bassesse.
Les indices ? Vous chopez un CD gravé et votre conviction est faite ? Elle est belle la police. Heureusement qu'il reste des privés intègres pour faire le boulot à votre place.
Allez, inspecteur Labavure et Pinot simple flic, retournez à vos chères études policières et un jour peut-être vous coincerez le Colonel Moutarde avec le chandelier dans la cuisine.
Privately yours
G.S. Baster
Yo. Je n'ai lu nulle part qu'il fallait choisir un machin instrumental. Je confirme mon choix pour un document qui se suffit à lui-même. Pas besoin de mots pour le présenter d'où mon absence de présentation.
RépondreSupprimerDonc, non, je réfute le hors-sujet.
Ton frère a de très bons goûts littéraires manifestement. Mais de quel détournement parles-tu ?
RépondreSupprimerJe viens de voir que tu avais eu droit aux mêmes remarques sur l'interprétation du thème. Et d'autres aussi. Autant je réfute le hors-sujet autant le détournement me plait particulièrement. Ma question était au second degré.
RépondreSupprimerEuh tu connais la version remixée par Chalosse chez Signature? Il vaut mieux écouter l'original d'abord.
RépondreSupprimerhttp://www.deezer.com/album/633663
Non je ne connais pas mais j'hésite à l'essayer, je ne vois pas franchement l'intérêt. Ça se passe de mots, ça se passe aussi d'effets. Bon j'irai sûrement tester pour savoir en quoi consiste le remix mais à la lecture des commentaires je crains le pire.
SupprimerJ'avoue ne pas l'avoir écouté en entier... mais j'aime bien Signature (plutôt un gage de qualité)... Mais nous sommes d'accord l'original prime.
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