lundi 15 décembre 2014

The Boys Next Door - Live at Swinburne College - [19-08-1977]


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HERALD SUN MELBOURNE

Edition du 20 août 1977.

La folie punk semble s'être emparée de la jeunesse australienne ces derniers temps. En effet depuis quelques mois sévissent, à Melbourne même, des groupes dont l'influence néfaste sur les valeurs fondatrices de la société australienne doivent absolument mettre en alerte les responsables politiques locaux et nationaux. Familles de la bonne société de Melbourne, craignez pour l'avenir de vos enfants. Soyons vigilants, ne laissons pas cette mauvaise graine germer, prendre racine et se répandre comme la chienlit.

Hier soir encore le Swinburne College, honorable institution de l'éducation Melbourniane, a été le théâtre des exactions d'une bande de jeunes voyous se faisant passer pour des musiciens. On se demande en effet comment ce Nicholas Edward Cave et ses petits camarades peuvent oser prétendre au titre de musiciens, eux dont le principal fait d'armes consiste à massacrer des chansons célèbres du répertoire de la musique populaire anglo-saxonne. Ce Monsieur Cave chante aussi faux qu'il hurle fort et ses acolytes font, de toute évidence, souffrir les pauvres instruments dont ils peinent à sortir des sons à peu près acceptables pour une oreille humaine.

Et encore faut-il dire un mot des "paroles". Quand ils arrêtent de massacrer les chansons des autres ces jeunes prétentieux se targuent de jouer leurs propres "compositions", dont le contenu aurait gagné à rester dans la poubelle au fond de laquelle ils les ont probablement ramassées. Qu'est-ce qu'un morceau intitulé "Masturbation Generation" a à faire sur la place publique ? Sans doute leur but n'est-il que de choquer l'auditoire par leurs textes orduriers et leurs provocations faciles. Probablement ont-ils à cœur de s'affirmer en piétinant bêtement la longue tradition australienne des groupes de hard-rock qui ont fait la fierté du pays et sa renommée à travers le monde. Certainement, ces jeunes dépravés, aux coupes de cheveux improbables, se trouvent-ils plus malins à sortir du glorieux sillon tracé par AC/DC, Rose Tattoo ou Cold Chisel.

De hurlement sauvage en accord raté, on n'a de cesse de s'interroger sur les motivations d'un public prêt à débourser quelques précieux dollars pour assister à cet effroyable spectacle. Toute personne saine de corps et d'esprit devrait avoir comme priorité absolue d'éviter à tout prix ce genre de représentations affligeantes. Et de prier de toutes ses forces pour que ce phénomène étrange qui pousse une partie de la jeunesse à adopter ces tenues vestimentaires provocantes, ces attitudes dépravées et ces grimaces répugnantes, pour que ce phénomène donc, reste confiné à la tristesse londonienne et à la grisaille mancunienne et épargne, tant que faire se peut,  nos riantes métropoles ensoleillées.

Et pourtant, il faut bien reconnaitre qu'il y avait du monde à ce concert. C'est à croire que tout ce que la jeunesse australienne compte de marginaux et asociaux s'étaient donnés rendez-vous hier soir au Swinburne College de Melbourne. On remarquait sans peine la tristement célèbre Tank Girl, surmontée de sa ridicule houppette. Son petit ami, le kangourou mutant Booga (sic !) a eu toutes les peines du monde à s'extirper du tank, négligemment garé sur le trottoir, tant il semblait sous l'effet de substances psychotropes prohibées. C'est un pack de bières sous le bras que Tank Girl a accueilli ses amies Jet Girl et Sub Girl qui avaient laissé leur moyen de transport respectif dans un coin des Central Gardens voisins.

Parmi les pseudo-célébrités présentes on trouvait également Chris Bailey et ses soi-disants Saints, arrivés tout droit de Brisbane qu'on aurait préféré qu'ils ne quittent jamais. Il n'était pas plus étonnant de remarquer, au milieu de cette concentration de rebuts de la société, le sulfureux détective privé Glen S. Baster, qui ne recule devant aucune compromission pour associer son nom aux manifestations les plus scandaleuses, espérant ainsi glaner une pauvre gloire éphémère et futile au regard de l'indigence de sa misérable carrière.

Il semble réellement que tout l'underground de l'outback avait rappliqué backside et le leash en bandoulière pour se presser dans le backstage du groupe du soir. The Boys Next Door, un nom à oublier rapidement.
Matt Mc Onery         

Line-up :
Nick Cave : haaaaaaaaaaahhh !
Mick Harvey : gling gling
Tracy Pew : dong dong
Phil Calvert : boum chic boum

Track-list :
01 Blitzkrieg Bop    
02 Ain't It Funny    
03 I'm 18    
04 Gloria    
05 Masturbation Generation    
06 Who Needs You? (That Means You)    
07 I Put A Spell On You    
08 My Generation    
09 Big Future    
10 These Boots Are Made For Walking    
11 World Panic    
12 Louie Louie


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Till

18 commentaires:

  1. Je me disais bien que cette tête me rappelait quelqu'un...avant de lire ce fantastique article du "Herald Sun Melbourne"!!!
    Quel courage a eu ce journaliste pour oser s'aventurer dans ce repaire de vauriens...

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    1. Journaliste d'investigation, le plus beau métier du monde ! Dangereux mais si gratifiant. Au moins grâce à lui ces soi-disants musiciens ne sont pas passés à la postérité.

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  2. Super, bravo et merci Till pour ce magnifique morceau d’Histoire, avec un grand H que tu nous proposes là.

    Non, j’déconne …

    Baster t’es une ordure, j’ai bien maté ces conneries et je t’ai reconnu.
    Le seul but de cet article, ce n’est d’ailleurs pas un article, il faut que tes lecteurs soient au courant ce truc est un faux… Un faux donc, dont le seul but est de parler de toi, infâme mégalomane que tu es. Je suis abonné au Melbourne Herald Sun depuis 1974, tu vas pas me la faire. Ma rubrique préférée était celle de Pneumatic Jack qui nous délivrait chaque jour une astuce de la vie pratique, comment nourrir son kangourou sans lui donner la diarrhée, comment boire 27 bières, dégueuler et reboire 27 bières aussi sec (il faut absolument que ce soit de la Foster), comment épater sa famille en jouant la la Sonate au Clair de Lune au didgeridooo, j’en passe et des meilleures.
    Tu as réussi à échapper à la Salvatrucha récemment je ne sais pas comment mais là, pour m’avoir fait perdre mon temps à saliver devant cet ‘’article’’ jusqu’à ce que j’en découvre la supercherie, ce sont les Bra Boys que je lance sur ta trace. A ta place je me méfierais grave.

    Je tiens par ailleurs à te faire parvenir ce message que je viens de recevoir : ‘’quand tu croiseras Baster tu lui diras que la prochaine fois qu’il cite les Saints sans mentionner Ed Kuepper je viendrai lui péter les rotules. A.S.’’
    Je ne sais pas qui est cet A.S. mais à ta place je me méfierais encore plus grave.

    Non j’déconne …

    Un bon punk est un ancien punk. Pan ! Dans le mille.

    EWG (pour le cas où tu ne m’aurais pas reconnu)

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    1. EWG, personnellement j'ai été très sensible à tes remerciements. Mais j'ai un message à te faire passer de la part de Baster, alors je cite hein, je ne fais que transmettre :

      Ha ha ha EWG, abonné au Herald Sun, arrête de me faire rire j'ai mal aux côtes. Le plus gros torchon de la collection de Murdoch. A côté de ça le Sun et le Daily Star font figures de revues philosophiques. M'étonne pas que tu sois abonné à ce torche-cul. Moi j'en voudrais pas pour éplucher des patates. Le plus drôle c'est que tu puisses gober les conneries de ces vomisseurs de news. Et pour ta gouverne, si je devais écrire un article dans cette feuille de chou - et crois-moi c'est pas près d'arriver - je le signerais Glen S. Baster. Ça tombe c'est comme ça que je m'appelle.

      Allez, sans rancune et j'attends de lire ton pauvre fiel après ma prochaine enquête. T'aurais du venir à ce concert, tu aurais entendu ce que c'est la musique.
      So long
      Glen S. Baster

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    2. Baster, je suis aussi abonné à Closer. Je t'y ai vu en photo le mois dernier, la légende disait : "Christine Boutin et son nouveau compagnon (qui est aussi son demi-frère) sont des gens comme tout le monde, on les voit ici entrer chez IKEA à la recherche d'un nouveau canapé''.

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    3. Il est très bien ce canapé d'ailleurs. Et Christine y a découvert des activités qu'elle ne soupçonnait même pas. Elle est transformée.

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    4. OK, je transmets l'info à Closer. S'ils font des petits garde m'en un ou deux.

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    5. Ca risque pas, depuis que Chris la sauvage a découvert la contraception et l'IVG c'est free-style et no limit. Et puis des petits...il y a des limites à tout.

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  3. Déjà un nouveau post! ça valait le coup d'attendre, c'est du tout bon.

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    1. Yep j'essaie de maintenir ce rythme fou d'un post tous les deux mois. C'est difficile mais j'ai la motivation alors j'y crois.

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  4. Réaction 1: Tiens, un nom de Boys Band?
    Réaction 2: Je connais cette tronche
    Réaction 3: Vu las signature, Till pourrait citer ses sources
    Réaction 4: Ha merde, un calembour
    Réaction 5: Ha merde un mot de passe
    Réaction 6: C'est moins bien que Saw VI alors je ne fais pas Réaction 7

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    1. Unmotdepassekelmotdepasse ? Ah sur l'archive ? Oui comme d'hab et puis c'est écrit en bas de la page. Attention aux mentions en caractères minuscules, date limite de consommation 30/08/1977, ne pas prolonger le traitement sans avis médical, si les troubles persistent consulter votre disquaire habituel.

      C'que t'es réactionnaire toi alors.

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  5. Merci pour cet ovni. Tu peux postuler chez les Monuments Men !
    Du coup je m'envoie ça cul sec, et ça passe super bien, comme de la petite bière quoi ! (enfin une cuvée spéciale quand même)
    Salut !

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    1. Sauf que les œuvres exhumées ici ne sont pas bankable, alors les Monuments Men m'ont recalé. Et puis l'idée de jouer avec John Fromthegarden...Tiens je préfère me refaire un coup de petite bière cuvée spéciale.

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  6. C'est vrai qu'à l'écoute de ce live peu de monde aurait pu imaginer une telle postérité... un peu comme pour les Ramones. Mêmes les commentaires sont très plaisant à lire... ça vaut le coup d'attendre un peu avant de repasser déposer un com... bref toujours un plaisir de passer par ici. Vivement le prochain post.

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    1. Damned, aurais-je oublier de venir répondre ici ? On dirait bien.
      Alors oui, en fait non, le niveau du groupe ne laisse pas vraiment présager de la future carrière du Petit Nicolas. Déjà Birthday Party atteignait des niveaux largement supérieurs, quant à l’œuvre des Bad Seeds, qui aurait pu soupçonner en 77 qu'elle germait tout doucement dans ces futures mauvaises graines ?

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  7. Réponses
    1. Merci CircusLeavesTown, j'ai à peu près toujours quelque chose à dire sur mon Nicholas.

      Sympa aussi de ta part d'avoir pris le temps de laisser un commentaire.

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