vendredi 22 novembre 2013

Grand Jeu 7 - Thème 3 - The Residents - Eskimo [1979]

 GRAND JEU DES BLOGUEURS MANGEURS DE DISQUES - SEPTIÈME EDITION
THEME N°3 - MUSIC FROM THE NORTH COUNTRY
Un seul mot d'ordre : Nordique !


Il fait encore nuit quand Aponi sort de la maison en bois. Évidemment, en cette saison il fait nuit toute la journée donc ça ne nous renseigne pas sur l'heure. Mais traditionnellement Aponi se lève à l'heure du lever. La vie est ainsi réglée dans le village. Pas de soleil, pas de coq. Aponi ne sait pas ce qu'est un coq, ça ne pousse pas par chez elle. Aponi se réveille tous les matins avec un radio-réveil électrique. Et quand elle sort de la maison en bois il fait encore nuit. Normal.

Grand-Père Amarok lui a souvent raconté l'époque où la tribu habitait dans des maisons faites de blocs de glace. Des igloos il appelait ça. Grand-Père Amarok et ses histoires...Des igloos, pas de radio-réveil, pas de lumière quand il fait nuit dehors. En sortant Aponi trouve la température plutôt clémente pour la saison. Le thermomètre publicitaire accroché à côté de la porte lui confirme aussitôt : -30°, Aponi est habituée à moins.

Les hommes sont déjà regroupés au centre du village, prêts à partir à la chasse. Aponi ne part avec eux. Aponi n'a que 12 ans. Et les hommes n'emmènent jamais les filles à la chasse. Les armes sont prêtes, elles brilleraient s'il y avait du soleil, mais là dans la nuit elles sont grises. Gris les quelques harpons à l'ancienne. Rares. Gris les fusils modernes. Nombreux. Les hommes sont regroupés et on entend les pétarades des moteurs. Les scooters des neiges rutilent dans l'obscurité, crachent leur fumée grise et attendent.

Grand-Père Amarok lui a souvent raconté des histoires de chasse au morse. Les aboiements des chiens de traineau au petit matin, les hommes qui les attèlent, les femmes qui affutent les pointes des harpons. Grand-Père Amarok et ses histoires...Tout le monde participait aux préparatifs, femmes et enfants attendaient avec impatience le retour des hommes. Le soir tout le village se réunissait pour la Grande Fête. Là les hommes attendent le signal du départ. Dans l'obscurité du petit matin ils sont étrangement illuminés par intermittence. Les lumières clignotantes bleues et rouges d'un panneau publicitaire jettent un éclairage  surréaliste sur le groupe de chasseurs. Coca-Cola. C'est Picadilly Circus sur la banquise, Time Square On Ice.

Aponi suit du regard les 23 skidoo(*) qui quittent le village et s'éloignent dans le vacarme des moteurs Arctic Cat. Aponi se dirige vers l'enclos où les quelques Huskys que possède encore le village aboient au passage des scooters. Sûrement une forme de ressentiment envers ces engins qui les ont remplacés. Aponi nourrit les chiens, c'est son rôle, elle prend le temps de les caresser et retourne chez elle. Aponi aimerait bien allumer la boîte à images qui trône dans la grande pièce. Mais la boîte à images est réservée pour le soir, c'est le deal avec ses parents. En bonne Inuite bien élevée, elle s'acquitte de ses tâches ménagères pendant les deux heures qui la séparent de l'école. Aponi n'a jamais compris ce que sa mère trouvait d'extraordinaire à cet aspirateur électrique. Même si Grand-Père Amarok et ses histoires...

Encore une journée passée à apprendre maths, sciences et langue inouite. Géographie. L'imagination d'Aponi décolle en flèche quand elle voit les photos de ces grandes villes d'Amérique du nord ou d'Europe. Décollage immédiat. Vol 666 pour New York City, Los Angeles, Londres, Paris. Aller simple pour Hollywood-sur-Seine. L'esprit d'Aponi s'envole vers des contrées magiques comme dans les histoires de Grand-Père Amarok. Mais dans les histoires de Grand-Père Amarok il n'y avait pas de grandes villes, il n'y avait pas de cinéma. Pas de lumières qui brillent sur tous les immeubles.

Dans les histoires de Grand-Père Amarok il y avait les hommes qui rentraient le soir de la chasse. Il y avait les femmes qui les accueillaient au centre du village. Il y avait la grande veillée et les chants traditionnels pour remercier les esprits d'avoir favoriser la chasse. Ce soir les hommes rentrent en skidoo de la chasse et tout le village se réunit dans la grand salle commune. Pas de chants ce soir. Les villageois se réunissent pour un repas en commun et pour la musique quelqu'un glissera un CD dans le lecteur. Par la fenêtre on voit des lumières bleues et rouges qui clignotent sur la place.

(*) un petit plaisir personnel, je n'ai pas résisté.

01. The walrus hunt
02. Birth
03. Arctic hysteria
04. The angry angakok
05. A spirit steals a child
06. The festival of death


Si vous cherchez un mot de passe, essayez donc downgrade.  
Merci aux visiteurs qui laissent une trace de leur passage.
Till

56 commentaires:

  1. Bien joué la chronique. Joli choix, je connais trop peu ce groupe et quelle pochette. Magnifique.

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    1. C'est marrant, je ne l'aime pas moi cette pochette. Ils ont l'habitude de les soigner et chez eux la recherche artistique n'est pas un vain mot. 4 de leurs vidéos illustrant le Commercial Album sont en expo permanente au MoMA, le Commercial DVD est un régal de bricolage / montage vidéo. C'est une des rares pochettes d'eux à laquelle je n'accroche pas.

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    2. Au MoMA, ils sont donc résidents ?

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    3. :-) Oui effectivement. Tu ne crois pas si bien dire, il faut connaitre l'origine de leur nom. A la fin des années 60 ils envoyaient des cassettes-démos à des maisons de disques. Une notamment leur est revenue, ils avaient mis une adresse de retour mais pas de nom alors l'expéditeur a juste indiqué : to the residents. Ça fait maintenant partie de la légende du groupe dont on ne sait jamais bien ce qui est vrai ou faux.

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    4. Elle est géniale cette histoire !
      J'aime les histoires dans lesquelles on ne démêle pas le vrai du faux.

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    5. Mais tout est vrai. Aponi est ma cousine, elle m'a tout raconté.

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  2. Œil sur glace. Classe.
    Résidents, j'ai souvent du mal... Tu me donnes envie.
    23 Skidoo, excellent ! ^_^

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    1. Beaucoup de gens ont du mal avec les Residents, je peux le comprendre. Celui-ci n'est pas le plus facile d'accès, il pourrait même être un peu repoussoir pour le néophyte. Mais ô combien important dans leur discographie.

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  3. J'adore les titres de l'album. Nouvelle écoute à venir, merci du partage Till!

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    1. Les titres peuvent faire penser - comme on peut le lire ici ou là - que les morceaux sont des illustrations de scènes de la vie quotidienne des Eslimaux, ce qu'ils ne sont pas. L'idée de l'album est plutôt une dénonciation de l'invasion de la culture occidentale dans les sociétés dites "primitives". J'enfonce des portes ouvertes parce que je m'aperçois que même l'article français de wikisaitout en parle et explique que Festival of Death est fait de collages de publicités déformées.

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  4. Je ne connais pas, je suis très fan de la pochette aussi !

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    1. Voir ce que je réponds à Toorsch sur la pochette, moi je ne l'aime pas tellement.
      Si tu ne connais pas, ce n'est probablement pas l'album le plus facile pour approcher les Residents. On pourrait en reparler plus tard mais des albums comme Intermission, Duck Stab ou Commercial Album sont plus facile d'accès et permettent de mieux comprendre ce que sont les Residents : des musiciens qui ont passé leur carrière à détourner, déconstruire, déstructurer la musique. Ils se sont attaqués avec brio au rock, au jazz, à la pop en créant un univers unique.

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    2. Les albums cités sont sur ma petite feuille de trucs à écouter ;)

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    3. Bonne écoute alors. Et n'hésite pas à venir dire ce que tu en penses à l'occasion.

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  5. Ah ah! Les Residents...je n'ai jamais pu accrocher. pourquoi? je ne sais pas... une réécoute?

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    1. Pourquoi pas ? Mais si tu n'as jamais accroché ce n'est probablement pas l'album qui te convaincra. Cf ma réponse à Alexandre, il y a des disques plus faciles pour commencer.

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  6. Ah....
    Trop bon !...
    Chronique + choix.
    J'ai passé des blanches avec ces petites voix d'hurluberlus dans mon adolescence.
    Cet album, je le connais par cœur en neurones dès ce vent glacial d'opening...
    Pour écouter en boucle des trucs pareils quand t'as 16/17 ans faut être barré de chez barré ou habité par un truc psyché...
    Les résidents, je ne les écoute plus trop aujourd'hui, mais parfois, ça me reprend (juste les albums, hein...)
    J'en ai un paquet en vinyles et ils sont là, précieux objets tels conservés dans un congélateur, normal, des Eskimos, faut pas "que" "les sucer" (faites gaffe les blagues à la c...) - faut comme ici bien les conserver, des trucs pareils c'est suffisament unique pour qu'on en penne soin...
    Bravo, mais là, bravo !...
    J'en ai un frisson d'aise.

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    1. Rarement imités jamais égalés le Residents. Il y a eu Ptôse en France dans les années 80, il y a eu Les Georges Leningrad au Canada dans les années 2000 plus quelques autres aventuriers qui ont osé suivre leurs traces mais, à mon avis, personne qui ait eu leur talent.

      Et pour un musicien comme toi, leur discographie doit avoir encore plus de saveur en sachant décortiquer leur travail très sérieux sous des dehors souvent fantaisistes.

      Je suis fan de ce groupe depuis 30 ans.

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    2. J'ai commencé à les écouter quand j'avais 15 ans...
      On passait pour mabouls à écouter en soirées des trucs pareils et on adorait se pointer avec ce genre d'albums, bien raides afin de plomber les ambiances potaches...
      Puis on s'est souvent réunis pour tripper autour et avec eux...
      Pas toujours des souvenirs sains, mais en tout cas une musique qui est entrés en ma tête par des perceptions parfois artificielles et déformantes....
      J'ai mis des années (décennies) à les envisager sans cet écran mental mais quand j'ai réussi à passer la barrière des réminiscences de ressenti mental j'ai retrouvé la passion qui m'avait fait les aduler.
      Plus qu'uniques, plus que novateurs ou expérimentaux, vois hasardeux ou sarcastiques, ils on en plus de la musique l'image, le mystère, le mythe...
      Le traitement des voix... (vas lire mon nuits blanches... si, si...)...
      Ces synthés préfigurant la musique synthé type game music...
      Minimaliste et grandiloquence de ces gnomes fantasques et fantastiques...
      De véritables légendes, des idoles cachées.
      Bon je n'en rajoute pas sinon je te fais un article rien qu'en comm'...
      content de te savoir adepte.
      yes....

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    3. Alors balance nous un article sur eux, j'ai hâte de lire ça.

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  7. J'ai un pote dingue des Résidents.. il me filait des K7 audio et j'écoutais ces barges, qui font le con sur du bon matériel musical. On a jamais vu leur visage, mystère total.
    Quelques albums supers bons.. même si j'ai vraiment pas accorché sur tout.

    Je connais pas celui, je prends, je vais lui en parler..il va pas en revenir :D

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    1. Je connais moins les productions des dernières années qui me paraissent moins fortes mais j'en suis fan depuis longtemps. Même l'origine du nom du groupe est dingue.

      Ton pote connait forcément ce disque par cœur depuis longtemps.

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  8. Avec eux j'ai toujours l'impression d'êter dans une grande lessiveuse musicale avec tellement d'idées que tu ne sais plus quoi isoler pour te raccrocher, il y a du divin et du grand merdier, et c'est ça que j'adore chez eux. Après j'ai un peu de mal à me souvenir dans lequel j'ai trouvé mes morceaux préférés, par contre les pochettes quel régal. Alors bien sur que je vais prendre un peu de glace de ces fondus.

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    1. Mais chez eux le grand merdier ne l'est jamais vraiment parce que rien gratuit. Je n'ai pas les connaissances techniques qui vont bien pour l'expliquer, Pascal Georges en parlerait bien mieux que moi, mais ces mecs (au sens large, pour ce qu'on en sait il y a peut-être une ou deux filles dans le groupe) déconstruisent et reconstruisent savamment.

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  9. Bien joué pour le disque et la chronique... Te lire en écoutant le disque fonctionne à merveille. Je ne connaissais pas celui-ci et j'ai même du mal à faire le raccord avec ce que je connais des résidents... Ceux que j'avais emprunté en bibli ne m'avaient pas trop plu et je n'ai pas insisté. Thanks.

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    1. Je ne sais pas ce que tu as écouté d'eux mais le meilleur à mon avis c'est la période 75-85 (voir les albums que je cite à Alexandre). Comme ils sortent 2 à 3 disques chaque année je connais à peine la moitié de leur disco, mais c'est souvent une claque. J'aurais juré que tu aimais ce groupe.

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    2. Un peu l'inconvénient de découvrir la musique tout seul dans son coin (en bibli), certes on est influencé par personne mais au milieu d'une pile de 20 à 30 chefs d’œuvre (genre Miles Davis, Chet Baker, Bill Evans...) Un freak Show sonne un peu léger ou bizarre...

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    3. Je ne me souviens plus de Freak Show mais c'est une période un peu moins jouissive de leur prod, même si ça reste très bon. Mais définitivement pour moi les années 75-85 sont ponctuées de chefs d’œuvres résidentiels.

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  10. On s'y croirait, belle chronique, sympa le jeu de mots... je connais le groupe de nom mais pas encore écouté...

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    1. Alors il faut essayer, celui-ci ou un autre plus facile, mais au moins essayer pour pouvoir dire si tu aimes ou pas.

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  11. Excellent disque, excellent choix, on ne parle pas assez souvent des Residents

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    1. Oui même dans la "blogosphère" ils sont confinés à quelques blogs spécialisés en musiques euh...mutantes ? Pourtant certains albums sont très accessibles. Il m'est déjà arrivé de passer Duck Stab en famille, c'est dire.

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  12. Hahaha! I
    Ils n'ont rien à voir et existaient depuis longtemps mais pour moi les Residents c'est lié à '77 qui, donc, strikes again !
    Commercials et bien sûr Satisfaction, et si tu veux faire partir des invités encombrants c'est parfait.
    Nanouk lui n'avait pas la télé ...
    Bravo.
    EWG

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    1. Ah j'aurais juré que tu zapperais ce tour-là, mais non. C'est vrai qu'on était bien vus dans les soirées si on s'approchait de la chaine. Au point d'en cultiver parfois un certain snobisme, heureusement on ne se prenait pas trop au sérieux.

      Si on parle du même Nanouk effectivement c'était l'arrière-grand-père d'Aponi.

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    2. Il n'y a qu'un seul Nanouk, star mondiale des classes de CM1 à l'époque où on nous passait son film !
      Snobisme je sais pas, c'est pas notre faute si on préférait Clash à Patrick Juvet, moi je trouvais ça plutôt naturel ...

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    3. Au cas où tu ne repasserais pas chez Jimmy et si t'en veux encore je t'ai mis les bonus du NMAS ici :
      http://www32.zippyshare.com/v/91131640/file.html
      Tcho !

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  13. Je ne connaissais pas cet album. Excellent ! Le vent glacé, la dérive, l'invasion... très beau !

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    1. Oui pour peu qu'on accepte d'envisager la musique différemment.

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  14. Réponses
    1. Je ne suis pas vraiment surpris de ta réaction, je me souviens de ton commentaire sur Merzbow chez Jimmy. On a le droit de ne pas aimer, pas de souci. Mais foutage de gueule...Je me souviens aussi de la définition que tu avais donnée de la musique, que je trouve très contestable.
      Heureusement qu'on a des divergences, sinon on s'emmerderait ferme hein.

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    2. J'ai une définition plutôt rudimentaire de la "musique" : il faut une mélodie "reconnaissable"… c'est à dire que je puisse chantonner ou siffloter. Si je n'arrive pas à ce résultat, ça le fait pas !
      L'exemple le plus flagrant est le fameux MMM de Lou Reed. Succession de bruits sans aucun rythme. Pour moi, c'est du méga foutage de gueule.
      Quand j'ai écouté "Eskimo", ça m'a fait le même effet. Mais je ne prétends pas détenir la science infuse et s'il y en a qui apprécie, tant mieux !
      Le fait d'échanger des opinions concernant telle ou telle style de musique est également un plaisir.
      À demain pour de nouvelles aventures !!!!!

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    3. Je l'entendais bien comme ça Keith et quand je disais "discutable" c'était au sens premier : dont on peut discuter.

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  15. Pas mal écouté le Commercial Album, disque précurseur mais avec le recul je trouve que ça vieillit pas forcément très bien... il y a plus subtil comme télescopages, enfin sans doute pas dans le sens musicalité et ce côté théâtral est parfaitement revendiqué, mais disons que ça doit être difficile de les découvrir aujourd'hui sans avoir une terrible impression de kitsch. Pas essayé celui-là, il faudra !

    (de bons héritiers il y en a tout de même quelques-uns, à commencer par les Boredoms, voire pourquoi pas Add N to (X), eux aussi sacrément calés en avant-garde sous leur allures de dancefloor dégénéré)

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    1. Je ne trouve pas que Boredom et Add N to (X) soient dans les sillons des Residents, je les situe plutôt dans une veine expé / bruitistes / indus. Mais j'ai pu rater des albums.
      Sinon, difficile de juger comment ça peut paraitre en découvrant ça maintenant. Kitsch ? Je ne pense pas parce que ça n'est pas vraiment daté (surtout Eskimo).

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    2. Ils sont tous bien dada quand même. Add N to (X) c'est pourtant ni bruitiste ni indus, même pas vraiment expé, juste barré et dégénéré. Les Boredoms j'avoue c'est plus noisy quand même (et tout aussi dégénéré, ce qui n'est bien sûr pas un reproche venant de moi !). Quoi qu'il en soit cet Eskimo m'interpelle, je tente l'aventure !

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    3. Oui Boredoms, ce que j'en connais c'est carrément noisy et Keith dirait "foutage de gueule".

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  16. Très futé! Chapeau (haut de forme) bas!

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    1. Je ne sais pas si c'est futé mais c'était une bonne occase de les placer. J'ai failli parler d'un groupe punk suédois, d'un compile hardcore finlandaise, d'un jazzman norvégien. J'ai eu aussi envie d'un détournement façon Everett. Finalement j'ai craqué pour un eskimo. Pas très éloigné du tien et pourtant très différent.

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  17. J'ai bien fait de tomber du lit ce matin ! il me fallait ça pour prendre le temps de lire la chronique en écoutant : au lieu de m'acheter un esquimau, j'ai repris un café CHAUD, remonté le chauffage et je suis restée :-))
    En suivant la trace dans la neige, j'écoute maintenant Intermission :-))))) , tu imagines facilement la suite, Till ?
    Voilà une belle découverte pour égayer mon weekend actif et déstructuré, j'ai moi aussi des points communs avec les Residents ...
    Et un de ces jours, un billet pour le MOMA !

    Chapka !

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    1. Aaah DamNed, tu nous manques sur le jeu. D'ailleurs je te réquisitionne pour la prochaine édition :-)
      Tu vois je ne me refais pas, un Stranglers au tour d'avant, les Residents maintenant, il y a un cadavre exquis dans mon placard.

      Rendez-vous au MoMA alors, pour les Residents et le reste.

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  18. Dire que je t'ai lu sans penser un seul instant aux RESIDENTS, que je vais prendre seulement maintenant après lecture des commentaires.
    Mais revenons à ton texte. Et ce n'est pas pour brosser dans le bon sens de ton ego. Je m'y suis très vite plongé comme dans une histoire passionnante interrompue il y a peu.
    J'ai l'impression pendant un instant que tu racontais l'histoire de la jeunesse de Smilla, tiré du bouquin de Peter Hoeg. Cette femme qui sentait les espaces neigeux et qui s'y orientait comme personne.
    Elle aurait pu connaître cette matinée.
    Superbe.
    Et les Residents dans l'historie, ha oui, les Residents... zut. Tant pis, laisse moi aller voir tes Stranglers
    C'est que j'ai peu de temps, mais j'ai quand me^me mon Week-end et je sais que demain vous re débarquez tous...

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    1. Ouais fais quand même gaffe à mon ego, on sait jamais. Je voudrais pas être obligé de me racheter des chapeaux.

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  19. J'y ai pensé, mais juste après la publication du thème. Et tu l'as fait ! Bravo ! Un des meilleurs disques des Residents...

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    1. J'étais presque surpris d'être le seul à proposer ce disque. Mes premières idées allaient vers des groupes punk rock suédois ou du harcore finlandais mais j'ai décidé de ne pas être monomaniaque.

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