lundi 7 janvier 2013

Kurt Weill - Berliner Requiem

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Vom Tod Im Wald Op. 23 : Peter Kooy, Philippe Herreweghe, Ensemble Musique Oblique
Concerto For Violin & Wind Band Op. 12 : Elisabeth Glab, Philippe Herreweghe, Ensemble Musique Oblique
Das Berliner Requiem : Alexandre Laiter, Peter Kooy, Philippe Herreweghe, Ensemble Musique Oblique, La Chapelle Royale


Voici un premier post qui constitue une suite, à la fois à l'album The Young Gods Play Kurt Weill proposé il y a quelques temps sur lemieletlesoreilles, et des posts de Jimmy Klaus Kinski Spricht Bertold Brecht, de Marius Kurt Weill - Die Sieben Todsûnden et la compilation de reprises de Weill Lost In The Stars offerte par Projectobject, tous proposés sur le Club des Mangeurs de Disques.

Weill, parce qu'il est évidemment une des figues majeures de la musique du XXème siècle, et de la musique tout court. Parce qu'il est le trait d'union parfait entre musique classique et contemporaine, jazz, chanson et rock. Il suffit de chercher les noms d'artistes qui l'ont repris ou s'en sont inspirés pour comprendre que Weill irradie la musique occidentale depuis bientôt un siècle.

Œuvre moins connue que les célébrissimes Opéra de Quat'sous et Grandeur et Décadence de la Ville de Mahagonny, le Requiem Berlinois n'en est pas moins important. Basé sur des textes prééxistants de Brecht, ce n'est pas un requiem dans le sens classique du genre, plutôt la juxtaposition de pièces musicales et chantées reflétant les angoisses sociétales de l'époque. Composé en 1928 sur une commande de la radio de Francfort dans le but de célébrer le dixième anniversaire de la fin de la guerre, le requiem regroupe 6 à 8 pièces, selon les versions jouées, dont les titres disent clairement l'esprit qui les habitent : la ballade de la jeune fille noyée, le premier et deuxième rapport sur le soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe, un choral d'actions de grâce ou un hommage à Rosa Luxembourg (Die Rote Rosa) malheureusement absent de la version que je possède, publiée par Harmonia Mundi.

On peut lire ici ou là que le requiem, composé alors que Weill travaillait sur Mahagonny, lui a servi d'étude pour l'écriture de l'opéra. C'est certainement vrai, mais la résumer à une simple étude serait faire injure à cette œuvre qui existe par elle-même et montre une autre facette du talent de Weill.

Sur cette édition le requiem, dirigé par Philippe Herreweghe grand défenseur de Weill,  est accompagné de deux autres compositions quasiment contemporaines  : Vom Tod Im Wald Op. 23 [1927], cantate pour basse et instruments à vent, et le Concerto pour violon et instruments à vent Op.12  [1925], qui forment un ensemble cohérent. On n'en attendait pas moins d'Harmonia Mundi.


Vom Tod Im Wald Op. 23
01 - Vom Tod Im Wald Op. 23

Concerto For Violin & Wind Band Op. 12
02 - 1. Andante Con Moto
03 - 2. Notturno
04 - Cadenza
05 - Serenata

06 - 3. Allegro Molto, Un Poco Agitato

Das Berliner Requiem 
07 - Großer Dankchoral. Sostenuto
08 - Ballade Vom Ertrunkenen Mädchen. Lento
09 - Marterl. Andante Moderato
10 - Erster Bericht Über Den Unbekannten Soldaten Unter Dem Triumphbogen. Moderato Assai
11 - Zweiter Bericht Über Den Unbekannten Soldaten Unter Dem Triumphbogen. Rezitativ
12 - Großer Dankchoral [Da Capo]


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13 commentaires:

  1. Hello Till,
    Il faut déjà avoir de l'humour pour ouvrir un blog avec un requiem! Bravo pour cette très belle suite, si je trouve le temps, je posterais le Lotte Lenya avant le début du Grand Jeu...
    Jimmy

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    1. Je n'osais te le demander.

      Je suis sûr que Kurt Weill avait lui aussi beaucoup d'humour. Et il me fallait une œuvre forte pour démarrer.

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  2. Question philosophique: pourquoi un mot de passe?

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    1. Mot de passe et encodage des noms de fichiers, parce que Zippy a plusieurs fois supprimé des fichiers rar sur mon compte, sans raison ni préavis. Alors je me dis que de cette façon il est plus difficile de scruter l'intérieur des archives. C'est peut-être un peu futile mais si ça peut me sauver quelques liens c'est toujours ça que les Forces du Mal n'auront pas.

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    2. Ceci dit, si les mot de passe dérangent je les supprimerai.

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  3. He ben, où sont les captcha? Ha ha ha Je veille à ce que les plus courte soient les meilleurs (Je me permets ce calembour honteux en réponse du "connaitre par coeur" d'un autre webMoment)
    Sinon, je dirai que Houllaaaa voici un démarrage en trombe.
    C'est tout un univers le Weil&Brecht.
    J'ai raison de rapprocher avec le "Berlin Alexanderplatz" de Doblin (Et faabinder en TV, génial) ou de Wozzeck?
    Je pense d'abord me pencher sur ses classiques que tu évoques plus haut. Il faut savoir que Wozzeck je n'ai jamais réussi à accrocher.

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    1. J'avoue avoir bien mérité ton calembour, tsss.

      Je n'ai jamais écouté Wozzeck. Quant à savoir si on peut rapprocher le Berliner Requiem du Berlin AlexanderPlatz de Doblin, j'avoue ne pas être compétent pour répondre, je ne l'ai pas lu.

      Mais j'ai vu la version Fassbinder, et oui, pourquoi pas les rapprocher ? Et peut-être plus encore, Berlin, symphonie d'une grande ville de Ruttman qui est exactement de la même année que le Requiem. Ah, j'ai vraiment une tendresse particulière pour cette ville.

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  4. Bravo !
    Je l'ai déjà et tu en parles très bien.

    et sinon, envoie-moi un p'tit mail, stp.
    brandnewmoods[at]gmail[point]com
    c'est pour avoir ton contact plus direct.

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    1. Mail envoyé.

      Merci pour le compliment. Weill inspire forcément, c'est dans sa nature.

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  5. Une bien belle et forte manière de donner naissance à un blog !
    Pour ce qui est de "Wozzeck", je ne peux que te recommander de te plonger dans ce chef d'oeuvre absolu (de même que dans "Lulu", du même Alban Berg).

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  6. Salut Arewenotmen?

    Heureusement qu'il nous reste des tas de choses enthousiasmante à découvrir. Donc prochainement j'essaierai Wozzeck.

    En plus je vois qu'il est disponible dans plusieurs médiathèques, il ne doit pas beaucoup sortir.

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  7. Essaye aussi en DVD s'il en existe une version dans les médiathèques de Lyon (moi je fréquente celle de La Part-Dieu), parce qu'autant nombre de DVD musicaux m'ennuient, la musique se suffisant à elle-même et les images souvent inutiles détournant l'attention (il y a quand même des exceptions, par exemple les "Variations Goldberg" de Bach interprétées par Glenn Gould, filmé par Bruno Monsaingeon), autant l'opéra, c'est la scène. Et lorsque la scène et la musique se rejoignent en qualité, c'est bingoooooooooooo (comme par exemple pour le "Lady Macbeth de Mtsensk" de Shostakovich vu à Bastille il y a deux ou trois ans et que je te recommande tout aussi vivement) ! Viva l'opera !

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    1. Oui j'ai vu qu'il était aussi disponible en dvd. Moi je fréquente surtout celle de Vaise et celle du Bachut mais la Part-Dieu of course quand la recherche m'entraine là et puis toutes celles qui ont ce que je veux quand je veux.

      Donc je vais le trouver facilement et rapidement.

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